Comment se comporter quand on est parents d’écolier ?
Depuis la naissance de leur enfant, les parents ont été, dans la plupart des cas, ses principaux pourvoyeurs de soins et d’affection. Ils ont ainsi contribué à la mise en place des bases de sa personnalité sur lesquelles s’édifieront des structures de plus en plus complexes, nécessaires à l’autonomie affective, intellectuelle et sociale de l’adulte en devenir.
L’école est un nouveau monde pour l’enfant
L’entrée à l’école représente souvent une première véritable séparation pour l’enfant comme pour les parents. Le choc inhérent à la transition entre la maison et l’école est habituellement moins grand lorsque l’enfant a déjà fréquenté un milieu de garde ou lorsqu’il a été confié quelques heures par semaine à une tierce personne, une gardienne par exemple, les parents devant retourner sur le marché du travail.
Au moment de l’entrée à l’école, comme lors de tout changement de milieu, le parent doit « autoriser » son enfant à s’y attacher, à s’y trouver bien et à s’y épanouir par de multiples expériences et relations de différentes natures, les unes étant positives et les autres pouvant l’être moins, ces dernières n’étant pas nécessairement moins constructives. En entrant à l’école avec son petit cartable à roulettes, l’enfant doit s’adapter à un nouveau milieu de vie qui ne deviendra agréable et significatif à ses yeux que dans la mesure où il pourra y vivre des expériences positives.
Le rôle des parents
Les parents ont un grand rôle à jouer pour l’aider à assimiler ce qu’il reçoit de ce milieu extérieur, le bon comme le moins bon, et à en retirer tout ce qui pourra lui être utile dans l’avenir. Ce rôle est différent de celui qu’ils ont tenu jusqu’ici et les parents doivent l’exercer en gardant une certaine distance par rapport à la vie scolaire de l’enfant. C’est ce que nous appelons se tenir autour et non dans le sac d’école. Ils doivent adopter une mentalité différente et prendre la place qui leur revient dans l’apprentissage scolaire sans se substituer à l’enseignant.
Cette façon de concevoir ce rôle parental se résume à maintenir une position d’équilibre entre le ni trop près et le ni trop loin. En effet, nous savons que trop exiger d’un enfant équivaut à le négliger. S’il faut demeurer attentifs au développement de l’enfant, il importe aussi de s’en détacher un peu, c’est-à-dire de ne pas être constamment dans ses affaires ou, pire encore, à sa place.
L’enfant qui entre à l’école doit vivre sa vie
L’enfant doit vivre ses propres expériences à l’école tout en bénéficiant du soutien parental. Les parents doivent miser sur le potentiel d’adaptation de l’enfant, faire confiance au milieu extérieur, continuer à veiller sur l’enfant, mais en lui offrant, en plus, un terrain propice à l’apprentissage et en l’accompagnant dans sa démarche pour l’aider à apprendre. Nous verrons comment les parents peuvent mettre en place des conditions favorables à l’engagement de l’enfant à l’école. Outre le climat qu’ils chercheront à faire régner autour des études de l’enfant, ils apprendront à intervenir auprès de lui pour que ses moyens d’apprendre deviennent efficaces. De là, le développement d’une plus grande autonomie, d’un sentiment de compétence toujours plus solide et, éventuellement, d’un plaisir parfois partagé autour de l’assimilation des connaissances.